La légende des Compagnons de Roland
L’an mil à peine passé, seigneur je t’ai prié
J’ai loué Saint Jacques là-bas à Compostelle
Ma coquille et ma foi m’ont aidé à marcher
Qu’il fut dur le chemin de Galice en Guyenne.
La nuit me rattrape vite et je dois m’abriter
Encore quelques pas et cherche humble refuge
En ce vallon boisé des montagnes Pyrénées
Où je sais qu’autrefois un cor y rendit gorge.
Je suis vieil et pourtant encore bon compagnon
Je n’ai peur des chansons qui racontent cet endroit
Mais la nuit fut lugubre et ne fus fier luron
Arrive le matin merci Dieu et mon Roy.
Les lueurs matinales chatouillent enfin la grotte
Dont les formes vacillent sous lumières embrumées
Doux spectacle cet éveil j’en suis devenu hôte
Soudain c’est d’or, d’azur, c’est brillant et nacré.
N’ai point peur à l’instant ou mon souffle s’arrête
C’est un arc je vois bien, mais d’une rare beauté
Orné d’enluminures, bois précieux et de nacre
C’est un trésor en fait que la terre a caché.
Bien d’un Roy ou d’un Prince ou d’un Pair que voici
Sur la pierre, posé et en ordre de marche
Cela fait bien des ans qu’on en vit par ici !
De quel bras vaillant en attend- il les flèches?
Je le sais maintenant qu’il nous vient de Roland
Mes amis les ermites aidez-moi à conter
Et vous confrères archers protégez-le du temps !
Symbole d’une noble cause que vous devez porter.
Faites d’une chaine cette légende dont vous êtes les maillons
Héritiers de Roland vos flèches remontent le temps.
De bravoure et vaillance vous êtes les compagnons
Avec moi un seul cri par les villes par les champs :
« Ni Roy ni Prince ni Pair aussi…
<<Compagnons de Roland .... Je suis !!>>
Geoffroy de Rocquencourt
An de grâce 2006