Normandie
Les hommes venus du nord nous ont voulu un jour,
Ils ont donné un nom de région pour toujours
A cette terre attachante, mer et bocages autour
Le soleil et la pluie font de ce vert : amour.
Peu de fontaines mais partout les mares réparties,
La terre est riche mais les lopins sont trop petits.
Les bêtes sont grasses mais les foires sont bien loin d’ici,
Filets en mer ou rivières pas souvent remplis.
Poutres marines que des marins ont détournées ;
Ces bois de chêne que les anciens ont travaillés,
Ces mottes de terre que d’habiles mains ont façonnées
En recouvrant des tresses de paille emprisonnées.
Il fallait bien loger cette misère paysanne
Et puis nourrir sur place tous ces hères et ses âmes
Embarquer, débarquer, parfois prendre les armes
Et grandir et mourir à l’ombre de ses grands arbres.
Traverser la Manche vaincre et enfin conquérir,
Traverser le Saint Laurent et puis là-bas bâtir…
Au prestige de ton Mont que tu viendra chérir,
Envies de découvrir mais toujours revenir.
Geoffroy de Rocquencourt